Herbacée vivace de la famille des astéracées originaires des climats tempérés, artemisia absinthium ou grande absinthe est une plante velues recouvertes de poils argentés qui la protège des insectes. La tige est verte et les feuilles soyeuses. Elle pousse à l’état sauvage au bord des chemins ou dans les maisons en ruine. Elle aime les lieux arides et caillouteux où suinte peu d’eau.
Elle a une forte odeur âcre et un goût d’une grande amertume due à l’absinthine qu’elle contient. Au Moyen-Âge et dans l’antiquité on utilisait absinthium pour ses pouvoirs abortifs et ses propriétés d’antidote de la ciguë. Elle était aussi utilisée contre mal de mer, la toux, pour les infections des yeux et des oreilles, pour les fièvres, contre les problèmes digestifs de toute sorte et pour réguler le flux menstruel.
Elle est aujourd’hui retenue pour ses propriétés toniques, digestives et vermifuges, pour le soulagement qu’elle apporte aux maux d’estomac, aux flatulences et aux ballonnements et pour ses propriétés apéritives qui en fait un argument de choix contre l’anorexie.
Les symptômes :
Que dire de manière concise d’une substance aussi riche et complexe qu’absinthium ? Sans hésitation qu’elle s’adresse d’abord et prioritairement à tous ceux qui présentent toute une collection de symptômes évoquant l’épilepsie, l’état alcoolique ou post-alcoolique sans souffrir pour autant d’aucune de ces pathologies.
Rappelons à ce titre un des fondements de l’homéopathie : il n’est pas nécessaire de ressentir la totalité des symptômes d’une substance pour correspondre à cette substance. Seule la présence de deux, trois ou plusieurs symptômes clés d’une substance peut suffire à évoquer cette substance.
Autre chose, il n’est pas nécessaire de souffrir d’une des pathologies décrites en illustration d’une substance pour correspondre à cette substance. Autrement dit vous pouvez très bien n’être ni alcoolique ni épileptique et correspondre pourtant précisément à cette substance.
Dans le cas d’absinthium et de ses symptômes particulièrement forts et invalidants il faudra par contre consulter rapidement si ceux-ci s’accumulent afin de vérifier qu’il n’existe aucune raison organique à vos troubles. C’est une règle qui doit rester très présente à votre esprit.
Si l’homéopathie est tout à fait capable de faire céder des symptômes très invalidants et particulièrement installés comme par exemple, le cas d’une hyperthermie hypothalamique avec une température de 39° permanente, chez une jeune fille de 17 ans, qui faisait craindre aux allopathes un début de cancer du rein en l’absence de toute autre cause apparente et qui céda en moins de deux heures à un traitement homéopathique bien prescrit.
Vous devez d’abord et en première intention vérifier que ces symptômes très fort s’ils existent et vous empêchent de vivre bien n’ont pas une raison organique, une pathologie source qu’il faudra traiter prioritairement par l’allopathie si cela s’impose.
Mais revenons à absinthium. Cette substance particulièrement riche s’adresse à tous ceux donc qui présentent au plus ou moins fort degré les symptômes de l’empoisonnement à l’absinthe, lesquels évoquent à coup sûr l’épilepsie ou le mal alcoolique. Il n’est donc pas question de dire qu’absinthium guérit l’épilepsie mais plutôt les symptômes de l’empoisonnement par cette plante qui sont étrangement proches de l’épilepsie, nuance !
Posologie :
A noter enfin qu’absinthium sera aussi prioritairement prescrit aux sujets les plus jeunes qui présentent des grands symptômes d’agitation avec penchants kleptomanes. Ils ont une imagination débordante et sont quasi impossibles à coucher et à endormir le soir. On en connaît tous des comme ça, on en abrite même souvent chez soi mais attention pour correspondre à absinthium, il faut qu’ils soient imaginatifs, pas méchants pour un sou et avec des tendances à la kleptomanie.