Le syndrome de Raynaud a été découvert en 1862 par le médecin appelé Maurice Raynaud. Il s’agit d’un trouble qui survient dans le système de circulation sanguine. Il touche les extrémités des membres supérieurs, c’est-à-dire les doigts. Les petites artères sises aux extrémités des doigts ont tendance à se rétrécir d’une façon anormale, d’où le trouble de circulation. Il est secondaire à d’autres maladies des vaisseaux sanguins (du genre sclérodermie par exemple) ou à la consommation de certains médicaments. Le stress émotionnel et le froid favorisent également son apparition périodique.
Il faut bien distinguer les deux phénomènes de Raynaud à savoir la maladie et le syndrome. Même si leur manifestation présente des similitudes, il faut savoir les différencier. La maladie correspond à la forme primaire des phénomènes de Raynaud. Elle représente dans les 90% des cas. Les symptômes se limitent à des sensations désagréables. Aucun tissu ni aucun vaisseau ne sont endommagés. Il apparaît généralement chez les personnes âgées de 15 ans à 25 ans. Pour deux cas sur trois, elle disparaît au fil des années. Il en est de même chez les femmes enceintes. Les causes de la maladie de Raynaud ne sont pas vraiment définies.
Le syndrome de Raynaud dont il est question ici correspond à la forme secondaire. Il n’est pas très fréquent, est beaucoup plus grave et est dangereux.
Manifestation du syndrome de Raynaud
Les premiers signes avant-coureurs d’un syndrome de Raynaud correspondent à la blancheur au niveau des extrémités des doigts et aussi des orteils selon le cas. Cette blancheur est due à l’absence du mouvement sanguin au sein des vaisseaux qui se trouvent sur cette partie. En plus de la couleur blanche, cette partie est engourdie ou insensible, et froide également. Mis à part les bouts des membres, il arrive aussi parfois que les mamelons, les lobes de l’oreille, les lèvres, et le nez aient cette blancheur, engourdissement et froideur. L’effet de ce qu’on appelle « oreille bouchée » ainsi que l’absence de sensibilité, l’engourdissement, des pulsations et des fourmillements peuvent se faire ressentir par le patient. D’autres signes cliniques peuvent surgir aussi comme l’infiltration de la peau, les calcifications sous-cutanées, les télangiectasies, et les nécroses cutanées. Dans ce cas, il est probable que le syndrome de Raynaud soit la forme secondaire d’un syndrome de Crest ou d’une sclérodermie systémique. La présence d’une thrombose invoque une forme primaire relative à un lupus érythémateux disséminé, ou à une maladie de Buerger. Lorsque le patient a une sécheresse des muqueuses, ce phénomène correspond alors à la forme secondaire du syndrome de Goujerot-Sjögren.
Le processus
La réaction normale du corps humain face au froid se manifeste comme suit. Lorsque le corps commence à perdre de la chaleur, le système naturel de vasoconstriction se réalise, c’est-à-dire que les artérioles ou artères sises sous la peau se resserrent. Le sang n’est pas trop exposé au froid et cela permet de garder la température interne bien constante. Mais pour les personnes sujettes au syndrome de Raynaud, cette réaction devient tout simplement excessive. La vasoconstriction ne se réalise plus normalement, mais il y a plutôt un spasme, c’est-à-dire une régression importante du calibre des artères. Après le spasme, les artérioles reviennent à leur état initial en se dilatant et le sang recommence à circuler.
Traitement
Le syndrome de Raynaud nécessite une prise en charge sérieuse dès son apparition. En plus du traitement souvent à base de vasodilatateur, d’alpha bloquant, et d’inhibiteurs, les remèdes homéopathiques peuvent être utilisés en complémentarité avec ces médicaments allopathiques.