La leucorrhée s’agit d’une affection gynécologique touchant la plupart des femmes. Il existe deux catégories de leucorrhée selon son origine, la leucorrhée physiologique et la leucorrhée pathologique. La leucorrhée ne doit pas inquiéter si elle est d’origine physiologique comme la perte lors de la période d’ovulation de la femme, la grossesse, l’acidité génitale ou la ménopause. La leucorrhée physiologique peut également provenir de la desquamation vaginale. Par contre, s’il s’agit d’une leucorrhée pathologique c’est-à-dire d’origine infectieuse, l’affection nécessite des traitements.
Leucorrhée : les origines
La leucorrhée pathologique peut avoir de nombreuses causes. Parmi ces causes, on peut citer les infections par des bactéries, champignons ou trichomonos telles que les vulvo-vaginites résultant des mycoses ou des bactéries comme le staphylocoque par exemple, les tumeurs bénignes ou malignes du vagin et de l’utérus. Les réactions allergiques à des produits cosmétiques intimes, le corps étranger introduit dans le vagin par exemple le tampon hygiénique oublié et le stress sont aussi des facteurs qui peuvent engendrer de la leucorrhée.
Leucorrhée : les symptômes
La leucorrhée physiologique est un phénomène normal et se manifeste cyclique et régulière vers le 15e jour du cycle en général. Elle est de couleur blanche, inodore et ne provoque pas de symptôme. La leucorrhée pathologique, par contre, correspond à une exagération de la sécrétion génitale normale. D’une manière générale, elle se caractérise par des pertes mousseuses, glaireuses, jaunâtres, verdâtres, blanches ou sales et s’accompagne de troubles fonctionnels, de démangeaisons de la vulve ou encore de brûlures vaginales. Des symptômes secondaires peuvent également apparaitre comme l’envie fréquente d’uriner, une sensation de brûlure à la fin de la miction, une fièvre, une douleur au niveau du bas-ventre pour les infections qui s’étendent vers le haut de l’appareil génital.
Mais les symptômes peuvent aussi varier d’une pathologie à une autre. Ainsi, la leucorrhée causée par la chlamydia se caractérise par des pertes purulentes avec des métrorragies. Elle présente un pus jaune verdâtre si elle est due par un gonocoque tandis que l’infection par le Trichomonas vaginalis se distingue par son abondance, son odeur nauséabonde, sa couleur verdâtre et une vulve rougeâtre.
Il est à noter qu’une consultation médicale s’impose lorsqu’on est en présence d’une sécrétion génitale anormale comme une perte de couleur anormale ou des odeurs nauséabondes. De même pour les signes d’infection telle que les brûlures, les démangeaisons et les douleurs du bas-ventre.
Leucorrhée pathologique : traitement homéopathique
La prescription du traitement homéopathique de la leucorrhée pathologique varie suivant la couleur de la perte et le degré d’irritation provoquée par celle-ci. Le Luesinum 9 CH est indiqué pour la leucorrhée ressemblant à de l’eau, mais si elle est comme le blanc d’œuf, il faut utiliser le Borax 5 CH. Pour le traitement des pertes jaunes et visqueuses, il faut prendre de la Farinosa 5 CH tandis que le Luesinum 5 CH est pour les pertes de couleurs jaunes, mais se manifestant de manière chronique. Le Pulsatilla 5 CH est également indiqué si la leucorrhée est de couleur crème ou jaune. Si elle est verdâtre ou marron teinté de sang, le remède est respectivement le Mercurius solubibis 5 CH et le Nitricum acidum 7 CH.
Si la leucorrhée est accompagnée d’une irritation et une acidité, il faut prendre de la Sépia 5 CH. Le Kreosotum 5 CH est efficace pour la perte à la fois irritante, brûlante et de couleur jaune. Dans le cas d’une sécrétion irritante, épaisse et jaune, il convient de prendre de l’Hydrastis 4 CH. L’homéopathie possède également des remèdes pour le traitement local d’attaque à savoir l’ovule d’Hydrastis calendule, la pommade Homéoplasma pour enduire la partie irritée et le Thuya pour le traitement local des infections chroniques avec une infection urinaire à répétition.