Le statut de l’homéopathie en termes de médecine alternative offre à cette branche de la médecine de multiples spéculations. Certaines sont des faits tandis que d’autres ne sont que des ouï-dire.
Dans le milieu médical, c’est certes la rapidité de la guérison qui détermine l’efficacité du traitement. Certains considèrent l’homéopathie comme étant plus rapide que la médecine allopathique tandis que d’autres affirment qu’elle est une thérapie à action lente. Elle prend plus de temps à rentrer en action que l’effet des analgésiques, des médicaments anti-inflammatoires et des stéroïdes. Toutefois, puisqu’il s’agit de maladies chroniques et complexes, le cours du traitement peut sembler lent et de longue durée. Le psoriasis, par exemple, prend beaucoup de temps à traiter ; se basant sur le traitement des maladies y relatives, l’homéopathie a été étiquetée comme mode de remède à action lente. Prescrire le remède homéopathique approprié prend plus de temps que la médecine conventionnelle – plusieurs facteurs doivent être considérés avant de faire un pronostic et d’établir un plan de traitement. L’homéopathie agit rapidement dans des conditions telles que l’eczéma, les infections aiguës, les allergies, la fièvre, la diarrhée, l’asthme, l’arthrite, la migraine. La comparaison demeure certes entre l’homéopathie et la médecine traditionnelle.
Étant donné les nuages planant sur le mode d’opération de l’homéopathie – obscurité qui est le résultat direct d’un manque d’informations ou tout au plus d’un manque de volonté d’acquérir des informations – il n’est guère surprenant de rencontrer des croyances erronées sur cette pratique. Une de ces croyances est que l’homéopathie accroît initialement la maladie, rendant ainsi les potentiels patients inquiets et mal disposés à entamer le traitement. Il n’est pas vrai de dire que l’homéopathie conduit à une aggravation initiale des plaintes. Certaines personnes attestent qu’ils se sentent mal brièvement après le début des remèdes homéopathiques. Les homéopathes interprètent cette ‘aggravation’ comme étant la réaction instinctive du corps qui, face à la stimulation des symptômes, fait un effort pour se rétablir. Il est aussi habituel que l’aggravation qu’expériencent les patients après la prise des médicaments, coïncide avec la progression de la maladie : la détérioration résulte du cours naturel de la maladie en question avant que le remède homéopathique n’ait le temps d’agir.
L’homéopathie est perçue comme solution ultime alors que tout autre mode de traitement a échoué. Ainsi l’espérance, aidée un peu des convictions mal placées, avance la notion que les remèdes homéopathiques peuvent guérir définitivement la maladie. L’homéopathie donne des résultats durables pour sûr. La permanence est théorique et ne peut être promise dans les maladies difficiles.
Certains semblent penser que le traitement conventionnel est plus approprié pour administrer aux maladies aiguës, tandis que l’homéopathie est plus efficace pour les maladies chroniques. Les maladies aiguës (comme le rhume et les problèmes de dentition) sont celles qui finiront par se résoudre indépendamment d’une intervention médicamenteuse. Les maladies chroniques (telles que le cancer, le sida et le diabète) sont des maladies plus graves, nécessitant une surveillance médicale et formée sur une longue période de temps.
L’homéopathie est tout aussi opérante pour le traitement des maladies aiguës ainsi que pour les maladies chroniques. L’homéopathie s’avère nettement efficace pour un large éventail de maladies chroniques comme la migraine, le psoriasis, l’arthrite, l’asthme, les allergies, la colite ulcéreuse, les verrues, et l’urticaire par exemple. Elle guérit tout aussi bien la toux, le froid de la fièvre, l’otite moyenne, la pneumonie, l’amygdalite, l’hépatite et la sinusite, etc. Comme pour toute maladie, si une maladie chronique est traitée en utilisant l’homéopathie, le diagnostic médical et le suivi sont toujours essentiels.
Le mythe survient du fait que ceux souffrant de maladies aiguës ne se tournent généralement pas vers l’homéopathie pour se guérir, associant ainsi l’efficacité de l’homéopathie aux maladies chroniques.
La teinture mère ou la substance originale (concentrée), est la première cause qualifiant l’homéopathie de ‘dangereuse’. L’homéopathie se sert de multiples substances herbacées, minérales et animales comme teinture mère. Celles-ci incluent des substances telles que des gènes cancérogènes (pour traiter la fibromyalgie, par exemple), le venin des serpents ou le lachesis mutus (pour traiter des maux liés au système nerveux), le lait de chien ou lac caninum (pour traiter le mal de gorge, la diphtérie, et le rhumatisme). Cette teinture mère peut être classifiée en trois catégories spécifiques : les nosodes, les sarcodes et l’impondarablia. Les nosodes sont des médicaments préparés à partir des sources de maladie telles que les bactéries produisant les organismes, des virus, ainsi que des particules des maladies telles que les gènes de la tuberculose pulmonaire. Les sarcodes sont des médicaments préparés à partir des organes sains ou les tissus des organismes comme la thyroïde, l’hypophyse et les pancréas. L’impondarablia comprend des médicaments provenant des sources d’énergie comme les rayons X, les rayons solaires et l’électricité.
Ces substances concentrées (teintures mère) sont strictement toxiques. Elles ne sont utilisées qu’en forme de matière première et sont ensuite hautement diluées (du degré 100 à 1000, dépendant du stade de la maladie), devenant non-toxiques mais retenant leurs propriétés médicinales. Le remède homéopathique ne comprend donc que l’empreinte de la teinture mère : ce sont les énergies pharmacopées de celle-ci qui sont retenues comme agent guérisseur. De plus, les remèdes homéopathiques garantissent presque pas d’effets secondaires et les risques d’accidents sont réduits presque à zéro. Il n’y a donc aucun danger à ingurgiter un remède homéopathique quelle que soit sa matière première.