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Ce que l’homéopathie n’est pas

Qu’est-ce l’homéopathie ? C’est une question à laquelle les dictionnaires, les livres et les sites web peuvent répondre avec force détails ; cependant nous pensons qu’il est tout aussi important de faire ressortir ce que l’homéopathie n’est pas.

L’homéopathie est une filière scientifique auréolée de mystère qui est très mal comprise et cet état de choses entraîne beaucoup de confusion chez les patients (les citoyens lambda) autant que chez les homéopathes. Allons-y donc pour une indication de ce que l’homéopathie n’est pas.

L’homéopathie n’est pas de la médecine miraculeuse

Beaucoup de personnes croient que l’homéopathie est une science miraculeuse, qu’elle peut guérir de façon miraculeuse des maladies incurables comme le cancer, la paralysie, les états comateux, etc. En fait, il n’en est rien. L’homéopathie est tout simplement une science fondée sur certaines lois (la loi de la similitude) avec sa propre étendue et ses limites. La possibilité des traitements est déterminée par des règles, certains paramètres et des méthodes d’application. L’homéopathie est très efficace mais n’a rien de miraculeux.

L’homéopathie n’est pas une panacée

L’un des mythes rattachés à l’homéopathie est qu’elle est une guérison universelle, une panacée. Ce qu’elle n’est pas, bien évidemment. L’homéopathie jouit de toute l’étendue de son application aussi bien que des limites de la science et aucune science de la médecine ne peut se targuer d’être une panacée. A titre d’exemple, l’homéopathie peut guérir les stages initiaux de la polyarthrite rhumatoïde mais pas les malformations qui l’accompagnent.

L’homéopathie n’est pas uniquement de la médecine centrée sur le mental

L’homéopathie est fondée en grande partie sur la compréhension de l’esprit et du cerveau, et cette conception à la vie dure. La fraternité des homéopathes et ceux qui évoluent dans son giron ne sont pas loin non plus de cette fausse conception car l’étude des attitudes mentales, des émotions et des états d’esprit fait partie des aspects les plus importants dans l’étude des patients en homéopathie. Évidemment, ce n’est pas le seul facteur déterminant. Beaucoup d’homéopathes occidentaux pensent que l’homéopathie est semblable à la médecine du mental. En vérité, l’étude de l’homéopathie englobe la maladie, la nature de la pathologie, le type de changements hormonaux ou immunologiques les composantes physiques (transpiration, sommeil, etc.) et la sphère mentale ; tous vus ensemble, dépendamment de la maladie.

L’homéopathie est plus que psychosomatique

Beaucoup d’homéopathes ont tendance à lier une maladie ou une pathologie chez des patients à une quelconque raison émotionnelle, presque toujours comme un phénomène de cause à effet. Par exemple, le diabète à cause du stress dans une relation ou bien l’arthrite à cause du deuil à la mort d’un être aimé, etc. Le psychosomatisme, en homéopathie, a toute sa valeur et elle est saisie dans toute sa profondeur ; toutefois, pas forcément comme un phénomène de cause mais plus comme une partie de la totalité. Il n’y a pas la contrainte de connecter des émotions majeures comme la cause du développement de chaque maladie chez tous les patients.

L’homéopathie n’est pas spirituelle

Comme l’homéopathie est basée sur une dose infinitésimale de la substance physique, qui ne peut être mesurée selon les méthodes scientifiques en vigueur, beaucoup de personnes ont théorisé et lié l’homéopathie à la spiritualité. Cela semble intéressant de voir une corrélation entre les deux cependant il se peut que ceci soit aux dépens de la croissance de l’homéopathie car elle peut être détaché de la science et être mené vers la spiritualité. Comparer les ‘miasmes’ avec le Bouddhisme, par exemple, peut arrêter la croissance scientifique de l’homéopathie. L’homéopathie n’est pas une science totalement comprise et à cet égard, elle apparaît à certaines personnes comme une forme de spiritualité.

L’homéopathie n’est pas de la thérapie placebo

Les sceptiques ont toujours critiqué l’homéopathie comme étant de la thérapie placebo à cause du manque de recherches adéquates selon les critères de la médecine moderne . Comme les résultats où l’homéopathie a été utilisée peuvent être facilement reproduits, mesurés et documentés, il est totalement vrai de dire que l’homéopathie va bien au-delà de la thérapie placebo.

L’homéopathie n’est pas de la guérison par la foi

Une autre étiquette collée par les sceptiques est que l’homéopathie n’est rien d’autre que de la guérison par la foi. L’homéopathie a marché des millions de fois pour ceux qui n’y croyaient pas. De même, les enfants, les animaux de compagnie et les animaux sauvages réagissent à l’homéopathie, prouvant par là qu’elle va au-delà de la guérison par la foi. Prenons pour exemple des cas de Hépatite C où la réduction drastique de la charge virale après la prise de médicaments homéopathiques – paramètre objectif – est très difficile à atteindre avec simplement une guérison par la foi. Les sceptiques devraient essayer l’homéopathie, serait-on tenté de suggérer…

L’homéopathie n’est pas nécessairement la magie du ‘remède unique’

Les professionnels de l’homéopathie ont appris à être dogmatiques avec l’utilisation du remède unique à la fois, pour tous les patients, tout le temps. Il est très difficile de sortir de cette fixité et d’évoluer au-delà de cette coquille rigide ; ce que même le Dr Hahnemann n’a pu dépasser en son temps. Les homéopathes ont tendance soit à être passionnés quand il s’agit de parler de l’utilisation de plus de remèdes dans un cas donnés, soit se dérober quand il faut en discuter. La profession ne s’est pas encore engagée jusqu’ici dans une discussion scientifique à propos de la dite polypharmacie (multiples médicaments). Mettant de côté quelques exceptions, aucun cas complexe ne peut être guéri en utilisant un seul remède pour toujours. Il n’est pas toujours possible d’administrer un remède unique et attendre. Tout délai peut être préjudiciable et injustifié.

L’homéopathie n’est pas qu’une thérapie de la ‘dose unique’

‘Remède unique, dose unique’ semblent être les mots magiques qu’on trouve dans les manuels de l’homéopathie. Il faudrait pouvoir évoluer au-delà du dogmatisme. Se restreindre à l’idée du remède unique et à la dose unique peut même mener à de l’intransigeance criminelle.

L’homéopathie n’est pas un traitement fondé sur les rêves

Quelques enseignements ont mené à la création d’un nuage d’illusion chez les homéopathes qui croient que l’homéopathie peut se fonder sur la compréhension ou l’interprétation des rêves des patients. Étudier les rêves fait partie des vingt paramètres étranges en homéopathie ; l’un des moins fiables certainement. Son importance ne devrait pas être trop accentuée.

Tous les traitements ne mènent pas à la suppression

Très souvent, la trop grande importance accordée à la théorie de la suppression des maladies en homéopathie est trompeuse. C’est un fait que l’utilisation de médicaments immunosuppresseurs tels que les corticostéroïdes, etc. mènent à la suppression du système immunitaire, menant finalement la maladie à des niveaux plus profonds. Ceci est très bien ancré dans la philosophie homéopathique.

Toutefois, une extension du concept de suppression doit toujours évitée par exemple là où certains croient que les médicaments contre la fièvre (Paracetamol ou Tylenol), les analgésiques, les antibiotiques mènent toujours à la suppression. Ceci n’est pas vrai et mériterait d’être débattu de façon scientifique.

L’homéopathie n’est pas si lente

Les partisans de l’homéopathie clament haut et fort que l’homéopathie n’est pas lente. En fait, ceci est en partie vrai et, en partie, faux. L’homéopathie n’est pas lente dans les cas de maladies chroniques. Elle est relativement lente dans le cas de maladies aigües et pourrait être très lente dans le cas de maladies critiques.

L’homéopathie n’est pas de la médecine agissant très rapidement

L’homéopathie n’est pas très rapide non plus. En fait, elle n’est ni très rapide ni très lente. La recherche pourrait aider à rendre l’homéopathie plus rapide.

L’homéopathie n’est pas que de la médecine constitutionnelle

Toute contradiction au concept de médecine constitutionnelle peut potentiellement déclencher un branle-bas, chez les homéopathes du moins. Il appert que la médecine constitutionnelle est un battage médiatique créé par la profession qui devrait, en passant, être revu et réévalué. Tous les cas ne pourront trouver de la médicamentation constitutionnelle mais pourront toujours être traités avec brio.

L’homéopathie n’est pas appropriée pour toutes les maladies aigües et critiques

Une école de pensée postule que l’homéopathie peut guérir toutes les maladies aigües et critiques comme la malaria cérébrale, la méningite bactérienne, l’insuffisance rénale aigüe, la pneumonie, l’infarctus du myocarde et d’autres maladies de la sorte.

Ceci n’est pas vrai. L’homéopathie est une science qui a une limite d’où les situations de maladies aigües graves et critiques ne peuvent être traitées avec succès de manière systématique. Réussir à guérir quelques cas en quelques occasions peut ne pas suffire. Les résultats doivent être comparables à ceux de la médecine moderne pour qu’on puisse clamer, de façon éthique, le succès et la réussite de l’homéopathie en ce qu’il s’agit des maladies graves aigües et critiques.

L’homéopathie n’est pas au-dessus de la science médicale moderne

La connaissance médicale évoluée acquise par la science médicale est primordiale pour l’évolution de l’homéopathie. L’homéopathie ne prétend pas être au-dessus de la science médicale moderne. En fait, il est grand temps de comprendre que l’homéopathie et la science médicale n’ont pas de différences distinctes en ce qu’il s’agit de la médecine. Elles ne sont pas opposées mais plutôt complémentaires et existant en collaboration, vu qu’elles appartiennent à la même science médicale.

L’homéopathie n’est pas contre la médecine moderne

Certains peuvent croire que l’homéopathie et la médecine moderne se regardent en chiens de faïence, s’opposent comme des ennemies ! On se demande comment de tels concepts ont germé dans les esprits des médecins, des homéopathes et du citoyen lambda. L’homéopathie est simplement une science ; une partie de la science médicale, elle la complémente. La maturité est de mise pour comprendre que l’homéopathie ne s’oppose pas à la médecine moderne.

L’homéopathie ne s’oppose pas à la chirurgie

Un des mythes qui prévaut chez le grand public, les médecins de même que chez les chirurgiens est que l’homéopathie est contre la chirurgie. La chirurgie fait partie de l’homéopathie. La chirurgie est une science et un art en même temps. Elle n’est ni la propriété de la médecine moderne ni de l’homéopathie. Il faut arriver à comprendre que l’homéopathie est une méthode thérapeutique de traiter les maladies de façon différente, sans médicaments. L’un complémente l’autre. Par exemple, précisément en Inde, la formation homéopathique forme chaque homéopathe à la chirurgie basique de la même façon dont sont formés les médecins. Un homéopathe qualifié en Inde est un médecin et un chirurgien ; ce qui n’est toutefois pas le cas dans le monde occidental.

En évaluant ce qu’est l’homéopathie, il est nécessaire de savoir et de comprendre ce que l’homéopathie n’est pas.

 

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